pastiche
sonnet d'août
Si j’adore au mois d’août l’écrasant clarté
Qui ruisselle des cieux embrase l’horizon
Nous offrant les beaux jours d’une chaude saison
C’est que j’aime avant tout ce baiser de l’été
S’il est doux de s’étendre en un coin écarté
A l’ombre d’un vieux chêne émergeant des moissons
Tandis qu’une cigale égaie les environs
Plus encore il me plait d’être au cœur habité
D’un incendiaire amour brûlant comme un soleil
Dont le brasier nourrit un désir sans pareil
Pour une jeune nymphe ignorant que je l’aime
Depuis que rencontrée dans l’azur de ses yeux
Je baigne mes pensées en rêves délicieux
Priant Dieu que fournaise en sa chair soit de même
l'original de Soulary
L'aube est volcan ; midi, fournaise ; août fait éclore
Comme un embrasement le baiser de l'été ;
Il ruisselle des cieux, écrasante clarté ;
L'horizon le déchaîne, orageux météore.
Que faire par ce temps de chaleur qui dévore ?
S'étendre au cours de l'eau dans un bois écarté,
Tandis que sur le chêne, en dôme frais voûté,
La cigale emplit l'air de sa note sonore !
Justement, au ruisseau voisin, d'un pied léger,
Voici Margot qui court, furtive, se plonger,
j'allais dans son bain surprendre l'étourdie ?
Non ! brûle qui voudra près d'un brasier pareil !
Je n'ai vu que ses yeux, et je tiens le soleil
Très-débonnaire au prix de cet autre incendie.