[]La nuit pervenche l’obscurité, le ciel s’éteint
Se glisse une silhouette le long d’un mur crépi
D’une fenêtre une ombre guette le destin
La forme décuple sa silhouette sur le parvis
La nuit cisèle des choses abruptes, denses
Grotesques reliefs que les feux d’un lampadaire
Plaquent sur le mur délavé érigé en traître
La forme glisse menacée elle court en transe
La nuit suit cette poursuite de la peur
Silence, des cailloux crissent soudain
Elle court éperdue, elle halète sa terreur
La rue taciturne libère ses esprits malins
La nuit se couvre, le brasero est en enfer
L’étreinte s’étoffe la forme s‘arrête hélas
Deux silhouettes vers elle s’enlacent
L’ombre derrière sa fenêtre se terre

raymonde verney