Messager

Nombre de messages : 1247 Date d'inscription : 19/01/2007
 | Sujet: Au delà de l'être. (A mon Père qui s'en est allé !) Sam 3 Jan - 15:50 | |
| Ce texte écrit en vers afin de relativiser et de donner plus de poésie à un évènementiel où je narre succintement un parcours, celui de mon Père ; de cinq années de maladie dans la souffrance, dans l'extrème pudeur, mais aussi l'exploitation sacrilège du corps médical qui ne régit qu'avec l'intellect pour un Être humain indissociable de son pathos à sa psyché. Puis son départ et deux étapes spirituelles, où il serait actuellement dans l'esprit de ses pérégrinations.
Hommage à mon Père terrestre qui s'en est allé le 20 novembre 2008 et, avec lequel je n'ai pas assez partagé mais dont les derniers mois voire les dernières semaines ont été baignés d'un havre d'amour et de vérité échangés...Au-delà de l’être L’extrême lassitude de l’âme qui n’en finit pas Pas à pas de se libérer des outrances et souffrances La chair se meut et se meurt de feindre le trépas La guérison ne se peut en l’état de rude violence
Quand l’âme n’accepte plus cette nourriture Impropre et confuse issue d’un dernier dogme Qui vit encore de ses dérives et de ses déchirures Empreintes de ses auspices d’intellect d’homme
Qui s’imagine d’esprit supérieur et salvateur Illusions de croyances déformées pour régner De vie et de mort sur l’humanité en honneur De reconnaissance en de bien peu d’humilité
Regard sur les replis et derniers retranchements De ce grand corps de docteurs malades de gloire Sous l’artifice de leur protection qui dément Leurs illusions bâties de dogmatisme et d’espoirs
La dernière volonté de l’impuissance scientifique Est de se retrancher des multiples spécialités Pour un jour reconnaître une incompétence inique De maintenir vie et curatif à un corps déprimé
Un corps duquel ils se sont expérimentés sciemment Durant de longues années en dextérité us et savante Laissant croire à l’être confiant et méritant Que leurs remèdes seraient de nature vivante
Durant de longues années un corps en lutte titanesque Mesuré de violences éprouvantes pour son intégrité Pour perdurer flamme à l’âme en multiples arabesques S’amenuisant de guerres utopiques et condamnées
Au fil des années l’âme s’inquiète et se distance Des sciences armées d’arts souverains et de mensonges Pour un véhicule de chair de plus en plus en errance Quand le corps souffre et que la guérison devient songe
L’âme se détache pas à pas pour ne pas s’enliser Prisonnière d’une chair qui ne se peut plus de forcer D’un corps qui décroit d’un acharnement à sombrer Un être de piété que l’âme éclairée peut sauver
J’ai vu au fil des temps jusqu’aux heures qui s’égrènent Un être un esprit qui savait que le répit est une grâce Un salut imperceptible au bien portant sans peine Qui ne peut ressentir le temps du chapelet qui se lasse
J’ai ressenti les silences préférant se détacher de la parole Pour que le corps s’efface et laisse place à l’efficience D’une âme qui s’activait et se préparait en son rôle D’espérer rejoindre un jour prochain l’omni conscience
J’ai partagé cette recherche de grandeur du détachement Où la Guidance éclaire les bienheureux êtres éthérés Qui enfin donne règne à l’Amour en son élan Vers l’espoir et la lueur d’un passage bien guidé
J’ai comme nombre de ses proches espéré sa sérénité Ce moment où enfin la paix du corps permet à mansuétude Pour que l’âme puisse en dernier souffle se détacher Sans condition sans retenue sans aucune inquiétude
Voici venu le temps de l’absence conjugué au présent Celui des heures où l’âme ouvre les mystérieuses portes Les minutes de vérité où l’esprit est libéré de ses instants Pour rejoindre les lieux où les âmes libres s’exhortent
Voici le temps venu pour les chemins de pérégrination Où l’espace n’a plus les aiguilles affutées de l’oubli C’est le temps des agapes le temps de la réflexion Le festin réservé aux âmes pour abreuver leur esprit
L’aventure spirituelle peut s’enhardir de toute liberté Les choix naturels de l’âme se cheminent d’amour Où l’eau devient océan et un dauphin pour guider L’âme embarquée sur un bateau filant de plein jour
Sans contrainte dans la joie et le bonheur file ainsi L’embarcation et son guide souriant et protecteur Vers et par des contrées où les êtres sont en paradis Où les horizons favorisent la recherche du bonheur
Au-delà de nos rêves de ses espoirs il revit la terre Il est heureux et vaque protégé de grands oiseaux Nageant à l’ombre d’une cascade de bleu et de vert On ressent pureté qui espère s’élever plus haut.
ELPP [Janvier 2009]
Dernière édition par Messager le Lun 6 Avr - 14:11, édité 3 fois | |
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Invité Invité
 | Sujet: Re: Au delà de l'être. (A mon Père qui s'en est allé !) Lun 5 Jan - 11:47 | |
| bonsoir messager un tres bel hommage pour votre pére une tres belle poésie en émotion vraie amitiés agathe |
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