Qui tu es vraiment !

Cette vie que nous appelons "notre vie" pourrait-elle être plus
Qu'un voyage dans l'espace ou un fragment dans le temps ?
Plus que la vie que le corps peut sentir
Plus que ce que l'intellect peut éprouver comme expérience
Est-ce que qui nous sommes débute avec la naissance,
Dépend de la Forme et finit avec la mort ?
Dépouille-toi de ces rôles, de ces noms,
Et dis-moi ce qui reste alors...
Qui tu es vraiment.

Nous mesurons le succès par les choses que nous accumulons
Ou par les liens que nous formons, ou les actions que nous faisons
Tout cela aussi passera, peu importe nos efforts
Pour nous accrocher aux formes, la Forme mourra
Mais, inhérent à cette danse des formes
Repose la possibilité de voir ce qui est immuable en nous ;
Ou bien celle de passer à côté de cette opportunité
Et d'être pris dans le jeu
De qui nous pensons être, qui nous pensons être.

C'est ton existence terrestre. Elle peut cesser à tout moment.
Où est ton attention, où est ta prière,
Où est ta chanson ?

Dans une vie fortunée(*), vient un appel à être libre
Du cycle des liens et de l'identification aux formes(**)
Pour se réveiller du rêve et finalement réaliser
La vérité de notre être avant que le corps ne meure.
Ainsi, avant que la scène finale ne soit passée,
Vois l'écran sur laquelle elle se joue
Vois ce qui voit ce moi et toi
Et alors tu verras qui...
Qui tu es vraiment, qui tu es vraiment,
Qui tu es vraiment, qui nous sommes vraiment.

Adaptation personnelle des paroles de la chanson "Who you really are" de Kirtana.

(*) favorisée par la fortune, le sort, le destin...

(**) misidentity : on se méprend sur notre identité réelle ; on la place totalement ou partiellement dans les formes (une voiture, le pouvoir terrestre, nos peurs, nos désirs, notre caractère ou notre personnalité, nos pensées) en oubliant que nous existons essentiellement au-delà de toute forme matérielle, qu'elle soit grossière ou subtile. "L'esprit est l'oeil de l'âme", disait Platon, ce qui signifie que lorsque nous voyons notre corps ou notre âme et les mouvements qui la traversent, nous sommes dans l'esprit ; c'est alors notre esprit qui voit et "nous vibrons avec lui" (au sens de "faire un avec").