Le glaive d'acier
Chaque jour, au pays de votre visage
Je viens cœur battant, n’en prenez point ombrage,
Secrètement jusqu’à la source de vos yeux
M’abreuver d’une goutte de regard soyeux.
Quand le soleil astre complice et généreux,
Glissant à mes côtés inonde vos yeux bleus,
Une intense lueur pénètre mon esprit,
J’oublie pour un instant que mon cœur dépérit.
Mais quand je dois sortir et traverser le pont,
J’ai la gorge nouée, et me dis …à quoi bon ?
Mon âme désormais erre au bord du Léthé
Sans pouvoir se résoudre à partir ou rester
Un amour sans espoir, un amour sans retour,
C’est un matin d’hivers qui refuse le jour,
Un ciel sans étoiles, une nuit sans lune,
Une aurore grise sans lumière aucune.
C’est la douleur aiguë d’une plaie géante,
Blessure profonde à tout jamais béante.
C’est un glaive d’acier, une lame acérée
Qui pénètre en mon cœur pour mieux le déchirer.
C’est un soleil couchant qui cache ses rayons,
Emportant avec lui mes folles illusions,
Il brûle mes poèmes au feu de ma passion
Sans avoir pour mon âme aucune compassion.
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