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Nombre de messages : 1247 Date d'inscription : 19/01/2007
 | Sujet: Médecine ancestrale. suite 2... Jeu 25 Oct - 14:22 | |
| CONSEQUENCES DU GRIPPAGE ARTICULAIRE Au niveau local Cartilage: soumis à un stimulus mécanique anormal qui dépasse ses capacités fonctionnelles en matière de pression et de friction, le cartilage de l'articulation grippée va rapidement présenter des signes histologiques de souffrance . Il conserve un aspect macroscopique normal mais présente au toucher une consistance údémateuse qui va de la rénitence au godet. Ce nodule údémateux est très localisé et siège toujours au niveau de la zone d'hyperpression maximale. L'état irréversible de cartilage arthrosique sera la dernière étape de l'évolution progressive de cette chondromalacie. Si elle est précocement dépistée, elle est curable, à condition, de supprimer les stimuli mécaniques anormaux en restaurant la mécanique articulaire. Le cartilage retrouve alors des conditions de pressions normales ; en circulant librement là où il n'était plus présent, le liquide synovial exerce à nouveau son rôle nutritif et le métabolisme du cartilage articulaire est rétabli. Réaction synoviale : L'articulation atteinte par un grippage articulaire va se congestionner, s'enflammer, et rapidement va se produire une hydarthrose. Il est logique de l'interpréter comme une simple réaction mécanique de défense de l'articulation, dont la synoviale se met à sécréter davantage de liquide pour corriger l'augmentation de friction entre les surfaces articulaires. Malheureusement, cette hypersécrétion se produit en dehors de la zone d'adhérence et le phénomène de ventouse persiste malgré tout. L'inflammation synoviale s'accompagne de douleurs articulaires, premier signe clinique et fonctionnel du grippage. Tuméfaction, rougeur et chaleur locales sont aussi des signes susceptibles d'être rencontrés dans les premiers jours qui suivent l'installation d'un grippage au niveau d'une articulation périphérique.
A distance de l'articulation concernée Une perte de congruence, c'est à dire de l'accord parfait des deux surfaces articulaires entre elles, va pratiquement toujours de pair avec l'adhérence articulaire qui définit le grippage. Le traumatisme qui en est à l'origine peut même parfois provoquer un état de subluxation. Ainsi, le grippage entraîne une perte de parallélisme des surfaces articulaires entre elles, donc un déséquilibre permanent qui retentit sur les leviers osseux de part et d'autre de l'articulation atteinte avec dans l'espace, variation des axes osseux entre eux. C'est ce qu'en mécanique on nomme un gauchissement. La distance entre les points d'insertion des muscles sur les leviers osseux de part et d'autre de l'articulation est alors modifiée en plus ou en moins. A l'état normal, la musculature forme un ensemble complexe en équilibre statique et dynamique par l'intermédiaire des leviers osseux qui prennent appui entre eux au niveau des articulations. Cet ensemble est réglé dans ses tensions et contraintes internes, ainsi que dans sa dynamique, avec une précision extrême. Les points d'application des forces musculaires antagonistes sont équilibrés par rapport aux centres de rotation articulaire. il y a donc toujours un équilibre statique et dynamique entre les muscles antagonistes, fléchisseurs-extenseurs, adducteurs-abducteurs, rotateurs droit et gauche, internes et externes. Le muscle dont les points d'insertion se sont rapprochés se contracte pour réajuster sa longueur à la nouvelle distance plus courte qui les sépare. D'où apparition d'une contracture musculaire permanente. d'après LAZORTHE, ces contractures seraient aussi déclenchées par voie réflexe en réponse à l'irritation des fibres de la sensibilité proprioceptive d'origine articulaire, ce qui ferme le cercle vicieux de l'auto-entretien de la contracture par le grippage, donc par l'adhérence. L'hyperpression et la contracture musculaire provoquent des douleurs et une dysharmonie du fonctionnement articulaire dont l'amplitude sera diminuée.
EXPRESSION CLINIQUE DU GRIPPAGE ARTICULAIRE
- la douleur spontanée et/ou provoquée par la palpation, - la contracture musculaire, - la diminution de l'amplitude articulaire
De plus, si l'articulation grippée est périphérique et suffisamment superficielle pour que l'interligne articulaire soit palpable, il est possible de percevoir au toucher un pincement douloureux de cet interligne, qui apparaît comme effacé, empâté par rapport à son homologue symétrique sain. Un excellent exemple est celui de l'articulation radio-humérale. La douleur Si le grippage est aigu et récent, la douleur est surtout articulaire à cause de la réaction synoviale. Elle s'atténue dans les jours qui suivent, mais reste perceptible lorsque l'articulation bouge et prend un caractère exquis lorsqu'il est possible de pouvoir palper l'interligne articulaire. mais les douleurs engendrées par le grippage articulaire sont surtout musculaires, siégeant souvent à distance de l'articulation grippée au niveau des contractures. Ces douleurs sont permanentes, à type de tension douloureuse et peuvent être exacerbées par le mouvement. Mais en règle générale, elles sont beaucoup plus fréquemment présentes au repos et aggravées par lui. Ainsi, les douleurs musculaires consécutives à un grippage articulaire sont plus importantes en fin de nuit et en début de journée. La contracture musculaire Spontanément gênante et douloureuse à la palpation, la contracture est bien perceptible à l'examen clinique. Elle est le résultat de l'adaptation en longueur d'un muscle qui voit ses points d'insertion rapprochés à la faveur de la désaxation des leviers osseux provoquée par le grippage de l'articulation animée par le muscle en question. Au niveau des articulations vertébrales postérieures, les contractures musculaires sont présentes et palpables du même côté et au même niveau que l'articulation grippée. La palpation latéro-cervicale et des masses para vertébrales apporte une aide précieuse dans le diagnostic du grippage articulaire vertébral postérieur car elle permet d'en situer le côté et le niveau. La diminution de l'amplitude articulaire Grippée, une articulation continue à bouger, mais son schéma de fonctionnement spatial est différent et l'amplitude du mouvement est diminuée par rapport à la normale. il est toujours possible de le vérifier cliniquement par comparaison avec le côté sain. La rotation cervicale est asymétrique, la flexion d'un coude grippé au niveau cubito-huméral est limitée par rapport à l'autre, etc. Ce défaut de fonctionnement est en relation avec le gauchissement consécutif à la perte de congruence articulaire et au dérèglement des centres instantanés de rotation. Les zones d'adhérence articulaire de l'articulation grippée présentent lors du mouvement un coefficient de friction très élevée, qui s'ajoute à l'hyperpression permanente qui existe au repos.
PRINCIPE DE TRAITEMENT DU GRIPPAGE ARTICULAIRE
Le traitement du grippage articulaire, donc de toutes ses conséquences précédemment décrites, est toujours manuel. Il demande deux choses : 1/ La réduction du phénomène de ventouse, donc de l'adhérence, ce qui permet le retour du liquide synovial entre les deux surfaces articulaires. 2/ Le rétablissement de la congruence articulaire, si cela est nécessaire, en réduisant la subluxation.
Cette réduction produit une sensation de ressaut perçue par l'opérateur et le patient, et la plupart du temps inaudible de l'extérieur. il ne s'agit donc pas d'un " craquement ". Cette sensation de ressaut très caractéristique peut être appréhendée facilement en pratiquant l'expérience très simple qui consiste à décoller une ventouse au fond d'un récipient plein d'eau. Le grippage peut se produire au niveau de toutes les diarthroses, avec toujours les mêmes signes répétitifs d'un patient à l'autre. Cette unicité lésionnelle donne un " fil directeur " dans la démarche diagnostique et les gestes thérapeutiques, qui ont une finalité mécanique précise adaptée à la lésion et à la conformation anatomique de l'articulation traitée. Ainsi, la manúuvre de dégrippage doit être pratiquée de sorte à exercer une traction perpendiculaire au plan du grippage, pulsionnelle et brève, et suffisamment vive pour décoapter les surfaces articulaires et rompre l'effet de ventouse. La congruence articulaire est bien souvent rétablie à la seule faveur de cette traction axiale, mais il peut être parfois nécessaire de lui combiner une composante directionnelle, déterminée en fonction de l'examen clinique d'inspection et de palpation, toujours basé sur la symétrie. Ce geste manuel de dégrippage articulaire n'est donc pas une manipulation portant de force et de manière tangentielle le jeu articulaire au delà de son amplitude physiologique. Immédiatement, il rétablit la fonction articulaire normale en permettant au liquide synovial de circuler librement au niveau de la zone d'adhérence où il n'était plus présent. La lubrification articulaire est normalisée et le métabolisme physiologique du cartilage rétabli. L'amplitude articulaire est améliorée si le grippage est ancien, normalisée s'il est récent. Le gauchissement est annulé et de fait, les contractures musculaires cèdent dans l'instant qui suit le dégrippage, permettant à la palpation un contrôle clinique immédiat du résultat attendu. Si le grippage est présent depuis suffisamment longtemps pour que le cartilage ait subi des troubles nutritionnels, les surfaces articulaires s'en trouvent anatomiquement déformées. Ces déformations persistent après la réduction, pouvant amener à plus ou moins brève échéance la rechute dans des conditions traumatiques presque inexistantes. Il faut alors intervenir à nouveau, et peu à peu, les troubles nutritionnels régresseront, compte tenu du turn-over des protéoglycanes estimé entre 500 et 800 jours. La guérison est alors stable et définitive. Au niveau radiographique, le pincement articulaire disparaît après le dégrippage d'une lésion récente. Il subsiste en cas de lésion ancienne, mais en revanche, des clichés dynamiques montrent un gain d'amplitude articulaire très significatif.
Dégripper revient donc à rétablir instantanément une fonction, et non une morphologie.
La technique utilisée pour le dégrippage de l'axe Cervico-Dorso-Lombaire est la T.A.M.I : Traction Axiale Manuelle Instantanée. La technique utilisée pour les articulations périphériques est le D.R.A.C : Dégrippage Remodelage Articulaire Cinétique
INNOCUITE de la Traction Axiale Manuelle Instantanée sur la colonne vertébrale On ne pratique pas de rotation de la tête. On ne peut donc absolument pas créer, même provisoirement, une diminution de calibre des artères vertébrales. Au contraire la traction dans l'axe écartant les vertèbres les une des autres augmente la surface des trous de conjugaison, ce qui ne peut qu'être utile. Toutes les tractions se passent dans l'axe ou prés de l'axe du corps, ce qui est un avantage énorme. L'opérateur peut incliner légèrement la tête; en avant pour lutter contre une rétro position; en arrière s'il corrige une antéposition. Comme il sent ce qu'il fait, il peut limiter son effort à la traction nécessaire pour obtenir la réduction et le cesser dès qu'elle est obtenue. | |
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