hirondelle

Nombre de messages : 77 Age : 63 Localisation : Périgueux, Dordogne, France Date d'inscription : 15/04/2007
 | Sujet: Angelus Silesius Sam 21 Avr - 8:57 | |
| Un autre auteur mais celui-ci est un peu méconnu : Angelus Silesius. Son oeuvre "Le Pelerin Cherubinique" En voici un extrait :
- Plus tu connaîtras Dieu,
et plus tu sauras que tu es incapable de lui donner un nom.
- Arrête, où cours-tu donc ?
Le ciel est en toi, et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours.
- L' Esprit qui se dirige vers Dieu en tout temps
conçoit sans cesse en lui-même la lumière éternelle.
- L' Aigle regarde sans crainte le soleil bien en face,
et toi l' Eclat Eternel si ton cœur est pur.
- La divinité est ma sève.
Ce qui de moi verdit et fleurit, c'est par son Saint Esprit que s'opère la croissance.
- Dieu ne donne à personne, Il est offert à tous,
et peut, si tu ne veux que Lui, être ton bien.
- Ni le monde ni Dieu ne peuvent te troubler ;
c'est toi-même, en fait, qui t' inquiètes des choses.
- Tu dois être limpide et habiter l' instant
pour qu'en toi Dieu se voie et doucement repose.
- La rose est sans pourquoi, fleurit car elle fleurit,
ne se regarde pas, ni cherche à être vue.
- Quelle stupidité d'aller boire à la flaque,
et laisser la fontaine au cœur de la maison.
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Jérôme

Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 24/01/2007
 | Sujet: Re: Angelus Silesius Mar 8 Mai - 13:44 | |
| Du même auteur (on y retrouve des accents d'Epictète ou de la sagesse orientale) :Dieu ne donne à personne. Il est offert à tous, et peut, si tu ne veux que Lui, être ton bien. Ni le monde ni Dieu ne peuvent te troubler ; c'est toi-même, en fait, qui t'inquiètes des choses. Il n'est rien qui te meuve et toi-même es la roue, qui d'elle seule court et n'a pas de repos. Dieu est le grand Prodige, car il est ce qu'il veut, et veut tout ce qu'il est, sans mesure ni but. Homme, comment peux-tu former désir quelconque Quand tu renfermes Dieu en toi et toutes choses. Vois que ce monde passe. Non, il ne passe pas. Dieu n'efface de lui que son obscurité. Tu dois être limpide et habiter l'instant pour qu'en toi Dieu se voie et doucement repose. L'entier abandonné est toujours libre et un ; de lui à Dieu, peut-il y avoir différence ? Que désirer encore, quand tu peux à toi seul être le ciel, la terre et des myriades d'anges ? La Sagesse a plaisir d'être avec ses enfants. C'est que, merveille, elle est elle-même un enfant. Toi-même fais le temps, tes sens en sont mesure. Que l'inquiétude cesse et c'en est fait de lui. Je ne sais vers quoi tendre ! Tout m'est un : lieu, non lieu, éternité et temps, nuit et jour, joie et peine. La vacuité parfaite est comme un vase noble qui contient du nectar : il a, mais ne sait quoi. Les créatures sont la voix de la Parole qui résonne et se chante en douceur et courroux. La rose est sans pourquoi, fleurit car elle fleurit, ne se regarde pas, ni cherche à être vue. Quelle stupidité d'aller boire à la flaque, et laisser la fontaine au cœur de la maison.
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