Elsa

Nombre de messages : 86 Age : 41 Localisation : Monthey / Suisse Date d'inscription : 01/02/2007
 | Sujet: ça s'en va Mer 25 Juil - 15:31 | |
| Ça s’en va Hommage à Frédérick Leboyer
Bonjour ! Comment ça va ? «Ça s’en va», m’as-tu répondu…
Creux au cœur je comprends : Ta lucidité est à fleur de peau Et tu sais tes jours comptés
La grande faucheuse sans cesse menace Est-elle cette épée de Damoclès Qui mettra entre parenthèses Le trésor de ta vie ?
Laisse-moi plonger encore Mes yeux dans les tiens Y rechercher l’étoile Cette étoile… Filante et éphémère Qui me fait t’aimer Et m’oublier dans l’océan D’une vérité Encore incréée
Ne me quitte pas ! Tu es ma muse, le sais-tu ? Muse de feu Feu de mon âme Jongleur de mots Amoureux de l’amour Magicien et donneur de vie
M’aurais-tu mise au monde ? L’air est entré dans mes poumons Et l’oxygène a fait feu Déclenchant l’orage Et l’assaut d’un torrent de larmes
Tu es mon autre Celui que j’attendais Et qui n’est pas venu… Auquel j’aspirais Et qui ne l’a pas su… Qui désormais le voudrait… Mais ne le peut plus…
Âme sœur si proche Et pourtant si lointaine Lis-tu en moi comme dans un livre ouvert ? Sais-tu y déchiffrer les voyelles de la joie Et les consonnes du silence ? Les paragraphes du désir Et ceux transfigurés par Dame Passion ? Arrives-tu à y décrypter les mystères Les secrets et les blessures Et tous ces hiéroglyphes de non-dits ?
Je ne peux me résoudre à mettre un terme à ce poème À ce chant d’amour À cette complainte qui t’est dédiée Car une fois le dernier point placé Tu ne seras plus
Je n’ose penser au dernier souffle À cet ultime ! Celui qui désertera ton corps et t’arrachera de moi Cruel destin que le nôtre ! Cruelle réalité que celle-ci !
Je n’ose penser à tes yeux qui se fermeront Pour ne plus jamais se rouvrir À ta bouche, muette désormais Qui n’esquissera plus de sourire
J’ai peur de l’absence De ton absence ! De la mort qui volera le souffle de ta vie Elle a le goût amère d’une injustice contre laquelle on n’y peut rien D’un drame auquel personne n’y comprend rien Je n’ai que mes mains nues pour la combattre !
Malgré tout et pour la postérité Que nos œuvres se rejoignent Et que nos mots se fassent l’amour Un enfant viendra au monde Fusion de deux esprits Que la vie aura malgré tout Réunis
Florence Saillen, 25.07.2012 | |
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