LE FEU COUVE, LA FORET TRESSAILLE
(hommage à ces sauveteurs anonymes,
et pourtant si dévoués.)
Morbleu, dit le chêne, quelle est donc cette chaleur
Qui sur mes racines cause grande douleur
Ne la sens-tu pas, toi le genêt mon voisin
Et toi, la remarques tu, l’ajonc son cousin
Que se passe t’il donc, la terre est brûlante
Une peur soudaine m’envahit, me hante
Alentour, l’herbe s’assèche, se dépérit
Les bosquets, asphyxiés, rabougris sont meurtris
Et cette fumée, qui, là, du sol s’échappe
Fortes volutes, à la gorge me happent
Insidieusement, sournoise elle avance
Sous terre, étouffée, laissant peu de chance
Toi, le randonneur, viens en à notre aide
Les secours prévient, toi, généreux bipède
Sinon, il en est fini de notre forêt
Disparue, si tu n’y prêtes pas intérêt
Honneur à ces braves pompiers si dévoués
Qui, prestement sur place, agiles ont œuvrés
Du péril encouru, à l’abri nous ont mis
Faune et flore vous disons MERCI amis.
Gabard Jean-Yves