L'abeille et la fleur

L’ABEILLE ET LA FLEUR








Je sais
Je n’ai pas fini
De marcher en mon cœur


Et comme l’abeille
Obstinément
Force la fleur ensoleillée
En quête d’or et de pollen
Je marche en mon cœur
Remplis de longues plaintes
De violoncelle
Qui bruissent en lui
Comme des cris d’hirondelles

Je marche en mon cœur
Et j’irai jusqu’au bout
Des corridors de larmes
Pour cueillir dans l’air transparent
Les amours de passage
Qui ont couleur des rêves
Et retrouver le poids des êtres
Quand ils ne voient pas
Plus loin que le bout de leur âge
Alors qu’ils s’aiment
Aussi nus que la lumière

L’amour dans l’écho qui nous le renvoie
Est tel qu’un reflet nous le montre
Mais je n’ai jamais vu les choses de l’amour
Ailleurs qu’au tournoiement des connivences
Toujours au vertige de l’espoir
Dans la claire patience des îles
Noyées d’un havre obscurci
Sous le voile troué des étoiles

Or l’amour qui m’appareille
Se fait toujours attendre
Et je ne sais rien
De son enchantement final
Puisque mes yeux
Qui tentent d’en saisir le fruit
Voient ce dernier s’altérer
Dans le pourrissement des incertitudes
Du vers qui le ronge

Et pourtant je continue
De marcher en mon cœur
Amoureux fou de l’abeille
Qui butine en lui les fleurs
Émerveillée par leur seule apparence
Et qui dans la nuit des songes
Réveille les champs de prêles
Et le doux sortilège des lilas

Je continue
De marcher en mon cœur
Le désir errant au bord des lagunes
Allant parmi les algues des souvenirs
Et les coquillages des sables
Vidés de l’innocence cruelle
D’un abandon de leur origine marine

Je continue
De marcher en mon cœur
Pour mes lèvres sèches de baisers
Et les lèvres closes de silence
Alors que voyageur des songes
J’aimerais encore cueillir
La fleur salée des nuits offertes
A l’enchantement d’un sourire épanoui

Mais si je marche dans le jour
De l’inutile mémoire des amours perdus
Je sais les imprévisibles mouvances
Dormant dans la source mystérieuse
Des printemps éternels
Sous l’apparence bleutée
Des ailes transparentes
Reposant dans un calice de pétales

Forestiers
Il reste encore des sentiers
A l’ombre de la phobie ses sens
Sous le regard des Dieux
Et même si inéluctablement
Mes pas me portent à l’endroit
Où l’hiver même n’a plus froid
Au cadran de mon cœur
L’incandescence des étoiles
Dessine de leurs éclats
L’éveil de la douceur
Au comble de la nuit

Alors quand j’aurai fini
De marcher en mon cœur
Épuisé d’avoir bu la lumière
De mes rêves d’enfant
Mes jambes ne me porteront plus
Et le temps à mes lèvres
Déposera un baiser de marbre
Le fer en mon cœur
S’enfonçant tel une épée
Fossilisant la douce avancée du temps


Et je n’aurais peut-être pas
Encore pu dire qui
De l’abeille ou de la fleur
J’ai été vraiment épris

une balade hors du temps...
très belle lecture, vraiment.

Alaplume


merci pour avoir pris le temps de laissé un message positif
qui a ouvert à d'autres l'envie de s'exprimer


amicalement

Michel

salut cher Messager

en tant qu'administrateur
quel dévouement de vous manifester
pour toutes les publications sur votre site

l'important est que mes écrits vous plaisent

amicalement
Michel

chère Janedeau


heureux de vous retrouver
sur ce site
toujours attentive à mes écris
merci pour votre fidélité

amicalement
Michel

chers amis

il a fallu plus d'une année pour que je m'aperçoive
que j'avais mis en ligne que la moitié de mon texte

incroyable
car ainsi présenté
ce poème n'avait aucun sens

bon je m'en excuse
et le livre dans on intégralité

Michel

Cher messager

j'espère que la version complète de ce poème n'est pas trop longue


source de découragement pour sa lecture

amicalement
Michel

Comme je l'ai dit dans mon précédent commentaire, j'aime ces longs discours, à certaines heures bien-sûr.
Ce type de discours est un peu comme les rêves éveillés où l'esprit vagabonde au point de perdre le fil initial, et c'est vrai que de temps en temps on s'aperçoit que l'on suit les envolées lyriques de l'abeille en ses périgrinations...

J'aime lire Lamartine voire V.Hugo qui étaient des spécialistes de ces envolées lyriques qui se suivent comme un roman sans fin...

Bien vers vous, Michel.

Un parcours à la recherche de son vécu, de ses émotions...
On marche , on essaie de ne pas trop trébucher pour mieux
continuer.

amicalement,

André, épervier

Salut,

Merci pour cette lecture et commentaire
il faut du courage pour aller jusqu'au bout
de ce parcours du cœur qui au final
n'arrive pas à savoir en amour
ce qui importe aimé ou être aimé

amicalement
Michel

Comme vous le dites en dernier lieu, ce n'est pas du courage mais de l'audace d'aimer ce long disours que je viens de relire !
Pour le fond, j'adhère toujours et y voit même des similitudes de ces longues litanies prenantes, émouvantes de Baudelaire, comme de Victor Hugo, Maupassant, Proust...
Un livre d'essai réussi à mon humble avis à condition de corriger un certain nombre de fautes d'orthographe, ceci pour les puristes linguistiques....

Salut,


merci pour ces comparaisons flatteuses

l'orthographe n'est pas mon fort
c'est même la marque de mon écriture

mais je suis preneur des rectifications
car je déteste les textes imparfaitement mis en ligne

merci d'avance

Michel

Je ferais dès que j'aurai un peu plus de temps qu'actuellement où je bénéficie au plus du temps que de rester devant l'ordi.
Amitié, Eric.