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 Tout était écrit sur le Capitalisme à l'américaine pourtant

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Date d'inscription : 19/01/2007

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MessageSujet: Tout était écrit sur le Capitalisme à l'américaine pourtant   Tout était écrit sur le Capitalisme à l'américaine pourtant Icon_minitimeVen 17 Oct - 7:19

3.000 milliards de dollars : on pouvait donc sauver le monde...





Pour sauver une poignée de banquiers, tous les Etats du monde ont réussi à trouver 3.000 milliards d'un coup alors qu'ils oublient depuis des années de payer le vingtième de cette somme pour sauver les pays pauvres de la famine, des pandémies et de la misère. Le masque du système libéral est tombé.



En l'an 2000, l'ONU a adopté un ambitieux programme appelé les «Objectifs du Millénaire».

Sur la base de solides travaux de la Banque Mondiale, il fut décidé de viser, pour 2015, l'éradication des grandes pandémies (Sida, Paludisme, Tuberculose), la réduction de la très grande pauvreté, la diminution par deux de la faim dans le monde, la réduction drastique de la mortalité périnatale maternelle et infantile et la régression significative de l'illettrisme et des discriminations envers les Femmes.

Le coût du programme ? Environ 150 milliards de dollars par an...

A mi chemin de ce parcours, l'ONU vient de publier un rapport d'étape, qu'ATTAC résume comme suit :

« - La faim et la pauvreté : les populations qui souffrent de la faim continuent, en valeur absolue, à croître et la faiblesse des rémunérations maintient 20% de la population salariée sous le seuil de pauvreté.
- Assurer l'éducation primaire pour tous : un certain progrès numérique de l'enseignement mais la qualité de l'éducation manque et le nombre des enfants réfugiés sans école va croissant
- Egalité des sexes : à l'école et au travail, la discrimination ne régresse guère
- Réduire la mortalité infantile : les décès des enfants de moins de cinq ans sont toujours considérables
- Améliorer la santé maternelle : en Afrique subsaharienne, le risque de mourir au cours de la grossesse ou de l'accouchement est toujours élevé
- Combattre sida, paludisme et autres maladies : moyens efficaces mais non accessibles à une part importante des populations
- Assurer un environnement durable : la moitié de la population mondiale n'a pas accès à l'eau et l'objectif ne sera pas atteint en matière d'installations sanitaires
- Partenariat pour le développement : l'aide publique au développement est inférieure à 0,3 % du PIB mondial et le commerce mondial n'améliore rien »




Enfants dans un bidonville du Bangladesh. Crédit : FlickR CC / mknobil
Parallèlement, la FAO, qui prépare pour demain sa journée mondiale contre la faim constate une augmentation de la faim dans le monde : plus de 920 millions de personnes se couchent tous les soirs la faim au ventre, et meurent lentement dans cette prison.

Les raisons ? On en connaît plein : le sous-développement, la corruption, la domination de l'Occident, les inégalités du marché, les guerres, la rapacité...

Mais la raison principale est bien simple : les Etats, à de rares exceptions près, n'ont pas tenu leurs engagements. Les 150 milliards de dollars annuels nécessaires à la mise en place des objectifs du Millénaire n'ont jamais été versés. On n'a même jamais atteint les 100 milliards.

A l'aune des 3000 milliards (estimation provisoire), qui viennent d'être versés pour sauver le système bancaire, ce constat est intolérable.

Certes, on va nous dire que cela n'a rien à voir. On va nous taxer de gauchisme. Les investissements nécessaires à la remise en ordre d'un équilibre mondial n'ont rien à voir avec les dépenses de solidarité.



Nous n'acceptons plus ce discours
Si la morale et le bon sens n'ont pas suffit à le réfuter, l'actualité récente de la crise financière devrait y parvenir.

On nous parlera de l'asymétrie entre les riches et les pauvres. On nous dira que les pauvres n'ont aucune chance de s'enrichir quand les riches s'appauvrissent. Foutaises ! Depuis trente ans, les gains de productivité de l'économie vont massivement au capital. La croissance n'enrichit pas les pauvres. Les prédateurs prennent tout.

On nous dira que l'on investit pour éviter une catastrophe qui pénaliserait tout le monde. Foutaises : le fossé croissant entre les pays prospères et les pays pauvres, et l'omniprésence indécente de nos images représentent un risque bien plus grand.

On nous dira que les milliers de milliards d'euros qui vont être mobilisés ne coûtent rien, puisqu'il s'agit d'emprunts permettant des investissements (et des actifs pour les Etats). Foutaises encore : le développement humain est tout autant un investissement.



On nous dira que nous sommes des idéalistes droits de l'hommistes et que les pauvres n'ont pas besoin de notre argent, que la corruption et l'illettrisme gangrènent les efforts de l'Occident. Foutaises. On s'est contenté de verser un peu d'eau dans le sable. Avec 3 000 milliards de dollars, on aurait changé la face du monde.

On nous dira que les opinions ne sont pas prêtes, que les électeurs sont égoïstes, que les candidats qui auraient promis de financer l'aide au développement auraient perdu les élections. Foutaises toujours : les américains sont très majoritairement hostiles au plan Paulson, la rue européenne commence à réaliser ce qui se passe et à manifester son désaccord.

La vérité est beaucoup plus simple. Les riches viennent de se serrer les coudes. Ils ont paniqué en voyant s'effondrer le monde qu'ils nous imposent depuis trente ans. Ils emploient la puissance publique, et l'argent public, pour tenter de sauver les meubles. C'est de l'abus de biens publics.



On a pu sauver Wall Street, on pouvait sauver l'Afrique, le Bangladesh ou le tiers monde.

On ne l'a pas fait parce qu'on s'en foutait.

Cette crise vient de faire tomber les masques. Les arrogants théoriciens du «libéralisme» sont venus tendre la sébille. Les gouvernements paniqués ont vidé leurs caisses et développé une ingéniosité sans précédent pour leur sauver la mise. Ce monde marche sur la tête.

Si cette crise ne lance pas le début d'une véritable contre-offensive de gauche, qui se débarrasse à la fois de ses oripaux d'extrême gauche (notamment de ce stupide romantisme) et de ses complexes intellectuels vis à vis des nantis, nous serons des imbéciles finis aux yeux de l'histoire. Pire, nous serons coupables des morts de cette imbécilité.



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MessageSujet: Re: Tout était écrit sur le Capitalisme à l'américaine pourtant   Tout était écrit sur le Capitalisme à l'américaine pourtant Icon_minitimeSam 18 Oct - 8:18

la crise finnanciére tous les médias sans exception ont fait leur une .
Cette crise qui veut etre un cache misére , le tiers monde pas sauvé pour autant
amitiés
couleurs d'agate
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Tout était écrit sur le Capitalisme à l'américaine pourtant
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