La pauvreté en France - par Observatoire des inégalités
La pauvreté en France
La France compte 3,7 millions de pauvres selon la définition la plus restrictive de la pauvreté...
L’état des lieux :
Selon la définition de la pauvreté en vigueur (cf ci-dessous), la France comptait en 2005 entre 3,7 et 7,1 millions de personnes pauvres. Entre 1,7 million et 3 millions de ménages étaient dans cette situation. La part de personnes pauvres serait comprise entre 6,3 et 12,1 %.
Une frange considérable de la population manque de ressources. Il ne s’agit pas (dans la plupart des cas) de dénuement total, comparable à ce que l’on rencontre dans les pays les plus pauvres. Il n’empêche que des millions d’enfants, d’hommes et de femmes vivent à l’écart des normes de la société. Ils n’aspirent pas seulement à manger, mais à avoir un logement décent, à étudier ou travailler, à se soigner... comme les autres. Cette pauvreté suscite l’indignation dans tous les milieux sociaux, mais elle est souvent déconnectée de la question des inégalités de façon générale.
La tendance longue :
La pauvreté a baissé des années 70 au milieu des années 90, et est ensuite restée relativement stable. On n’assiste pas à une explosion de la misère mais à un arrêt des progrès. En outre, la pauvreté change de visage, en frappant davantage les jeunes, une partie des salariés les plus précaires et surtout les chômeurs mal indemnisés.
L’évolution récente :
On note une augmentation assez nette du taux de pauvreté pour l’année 2005. Depuis, la situation de l’emploi s’est améliorée et le nombre de Rmistes a diminué. Les années 2006 et 2007 ne devraient pas être marquées par une forte hausse de la pauvreté. Encore faut-il mesurer la qualité des emplois (certains sont rémunérés à un niveau inférieur au seuil de pauvreté) et ne pas oublier que la situation d’un grand nombre de personnes pauvres ne dépend en rien de celle de l’emploi (personnes âgées, enfants, handicapés, etc.).
Taux de pauvreté
Unité : %
seuil à 50%
seuil à 60%
1970 12,0 17,9
1975 10,2 16,6
1979 8,3 14,2
1984 7,7 13,5
1990 6,6 13,8
1996 7,2 13,5
1997 6,9 13,4
1998 6,7 12,8
1999 6,4 12,3
2000 6,5 12,7
2001 6,1 12,4
2002 5,9 12,0
2003 6,3 12,0
2004 6,2 11,7
2005 6,3 12,1
Légère rupture de série en 2002
Source : Insee, enquête revenus fiscaux
Nombre de personnes pauvres
Unité : milliers
seuil à 50%
seuil à 60%
1970 5 785 8 649
1975 5 194 8 491
1979 4 359 7 454
1984 4 154 7 235
1990 3 751 7 848
1996 4 089 7 628
1997 3 925 7 611
1998 3 806 7 275
1999 3 641 7 065
2000 3 742 7 328
2001 3 557 7 167
2002 3 431 6 976
2003 3 694 7 015
2004 3 635 6 867
2005 3 733 7 136
Légère rupture de série en 2002.
Source : Insee, enquête revenus fiscaux
Nombre de ménages pauvres
Unité : milliers
seuil à 50%
seuil à 60%
1970 2 491 3 435
1975 2 170 3 391
1979 1 660 2 787
1984 1 501 2 587
1990 1 486 2 960
1996 1 508 2 926
1997 1 483 2 957
1998 1 548 2 913
1999 1 510 2 899
2000 1 582 3 001
2001 1 514 2 934
2002 1563 2 971
2003 1 570 2 922
2004 1 608 2 893
2005 1 682 3 058
Légère rupture de série en 2002. Un ménage est défini par un lieu d'habitation. Il peut être une personne seule, un couple, une famille, etc.
Source : Insee, enquête revenus fiscaux
La définition de la pauvreté :
Un individu ou (un ménage) est considéré comme pauvre quand son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est fixé habituellement à 50 % du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat (organisme européen) privilégie le seuil de 60 %. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne davantage.
Définir la pauvreté est toujours une question de normes, une construction statistique. L’écart entre les seuils de 50 et 60 % le montre bien : le taux de pauvreté va du simple au double selon que l’on utilise la première ou la seconde définition. Attention : la mesure de l’Insee ne comprend pas les revenus du patrimoine, ce qui minimise le revenu médian et par voie de conséquence le seuil de pauvreté.
La définition d’un ménage de l’Insee
Un ménage, au sens statistique, est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence principale, qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne.
Voir sur le site de l’Insee
Niveau de vie, revenu disponible et pauvreté en France
Source
La suite est ici...
La pauvreté en France
La France compte 3,7 millions de pauvres selon la définition la plus restrictive de la pauvreté...
L’état des lieux :
Selon la définition de la pauvreté en vigueur (cf ci-dessous), la France comptait en 2005 entre 3,7 et 7,1 millions de personnes pauvres. Entre 1,7 million et 3 millions de ménages étaient dans cette situation. La part de personnes pauvres serait comprise entre 6,3 et 12,1 %.
Une frange considérable de la population manque de ressources. Il ne s’agit pas (dans la plupart des cas) de dénuement total, comparable à ce que l’on rencontre dans les pays les plus pauvres. Il n’empêche que des millions d’enfants, d’hommes et de femmes vivent à l’écart des normes de la société. Ils n’aspirent pas seulement à manger, mais à avoir un logement décent, à étudier ou travailler, à se soigner... comme les autres. Cette pauvreté suscite l’indignation dans tous les milieux sociaux, mais elle est souvent déconnectée de la question des inégalités de façon générale.
La tendance longue :
La pauvreté a baissé des années 70 au milieu des années 90, et est ensuite restée relativement stable. On n’assiste pas à une explosion de la misère mais à un arrêt des progrès. En outre, la pauvreté change de visage, en frappant davantage les jeunes, une partie des salariés les plus précaires et surtout les chômeurs mal indemnisés.
L’évolution récente :
On note une augmentation assez nette du taux de pauvreté pour l’année 2005. Depuis, la situation de l’emploi s’est améliorée et le nombre de Rmistes a diminué. Les années 2006 et 2007 ne devraient pas être marquées par une forte hausse de la pauvreté. Encore faut-il mesurer la qualité des emplois (certains sont rémunérés à un niveau inférieur au seuil de pauvreté) et ne pas oublier que la situation d’un grand nombre de personnes pauvres ne dépend en rien de celle de l’emploi (personnes âgées, enfants, handicapés, etc.).
Taux de pauvreté
Unité : %
seuil à 50%
seuil à 60%
1970 12,0 17,9
1975 10,2 16,6
1979 8,3 14,2
1984 7,7 13,5
1990 6,6 13,8
1996 7,2 13,5
1997 6,9 13,4
1998 6,7 12,8
1999 6,4 12,3
2000 6,5 12,7
2001 6,1 12,4
2002 5,9 12,0
2003 6,3 12,0
2004 6,2 11,7
2005 6,3 12,1
Légère rupture de série en 2002
Source : Insee, enquête revenus fiscaux
Nombre de personnes pauvres
Unité : milliers
seuil à 50%
seuil à 60%
1970 5 785 8 649
1975 5 194 8 491
1979 4 359 7 454
1984 4 154 7 235
1990 3 751 7 848
1996 4 089 7 628
1997 3 925 7 611
1998 3 806 7 275
1999 3 641 7 065
2000 3 742 7 328
2001 3 557 7 167
2002 3 431 6 976
2003 3 694 7 015
2004 3 635 6 867
2005 3 733 7 136
Légère rupture de série en 2002.
Source : Insee, enquête revenus fiscaux
Nombre de ménages pauvres
Unité : milliers
seuil à 50%
seuil à 60%
1970 2 491 3 435
1975 2 170 3 391
1979 1 660 2 787
1984 1 501 2 587
1990 1 486 2 960
1996 1 508 2 926
1997 1 483 2 957
1998 1 548 2 913
1999 1 510 2 899
2000 1 582 3 001
2001 1 514 2 934
2002 1563 2 971
2003 1 570 2 922
2004 1 608 2 893
2005 1 682 3 058
Légère rupture de série en 2002. Un ménage est défini par un lieu d'habitation. Il peut être une personne seule, un couple, une famille, etc.
Source : Insee, enquête revenus fiscaux
La définition de la pauvreté :
Un individu ou (un ménage) est considéré comme pauvre quand son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est fixé habituellement à 50 % du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat (organisme européen) privilégie le seuil de 60 %. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne davantage.
Définir la pauvreté est toujours une question de normes, une construction statistique. L’écart entre les seuils de 50 et 60 % le montre bien : le taux de pauvreté va du simple au double selon que l’on utilise la première ou la seconde définition. Attention : la mesure de l’Insee ne comprend pas les revenus du patrimoine, ce qui minimise le revenu médian et par voie de conséquence le seuil de pauvreté.
La définition d’un ménage de l’Insee
Un ménage, au sens statistique, est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence principale, qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne.
Voir sur le site de l’Insee
Niveau de vie, revenu disponible et pauvreté en France
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